Lorraine Les dentistes libéraux en colère

 

  • Le 28/11/2017

Dr Philippe Bichet.  Photo ER
A l’appel de la Confédération nationale des syndicats dentaires (Cnsd), un grand nombre de cabinets resteront porte close cette semaine. Cette mobilisation intervient alors que se déroule jusqu’au 2 décembre à Paris le Congrès de l’Association dentaire française. Depuis plusieurs mois, la profession se bat contre le règlement arbitral imposé par Marisol Touraine. « Nous n’en voulons pas », explique le Dr Philippe Bichet, trésorier de la Cnsd 54 et président de la commission des affaires économiques au niveau national. « Nous ne demandons pas davantage d’argent mais une juste rémunération des soins que nous réalisons, correspondant à la réalité économique de nos cabinets ». Ce règlement arbitral prévoit un plafonnement des tarifs des prothèses et une revalorisation des soins (caries, extractions, détartrage, radios), « très insuffisante » aux yeux de la Confédération pour l’équilibre financier des cabinets. « Les soins occupent 65 % de nos actes et correspondent à 1/3 de notre chiffre d’affaires, les prothèses un tiers de nos actes et 2/3 de notre chiffre d’affaires ».

Cela fait « 30 ans que les actes ne sont pas revalorisés à leur juste niveau », poursuit le chirurgien-dentiste. Pour la Confédération, ce règlement arbitral « signerait une régression sans précédent » avec « une baisse de nos investissements », explique le chirurgien-dentiste, « nécessaires au maintien de la qualité de nos soins ». Sans les actes à honoraires libres (prothèses), « un cabinet dentaire ne pourrait plus faire face à ses charges et obligations réglementaires », assure la Cnsd. « Une heure de cabinet coûte 160 € », note le Dr Bichet. « Les tarifs de la sécurité sociale ne sont plus adaptés. Une nouvelle répartition des honoraires est indispensable pour une médecine bucco-dentaire de qualité en phase avec les innovations technologiques, la prévention devant y trouver une large place ».

La Confédération s’inquiète aussi de la concurrence des centres low cost […] Les réseaux de soins et l’arrivée des diplômes étrangers sont également problématiques ».

M.-H.V.

Pourquoi les dentistes font-ils grève cette semaine ?

Deux syndicats appellent à la fermeture des cabinets dentaires cette semaine, pour protester contre la refonte des tarifs qui doit entrer en vigueur début 2019.

Mieux vaut éviter d’avoir une rage de dents cette semaine. Pour la deuxième fois de l’année, les dentistes sont appelés à fermer leurs cabinets jusqu’à vendredi, par deux syndicats. En cause, toujours, la réforme qui doit entrer en vigueur début 2019 sur une refonte des tarifs et un “zéro reste à charge” pour les patients d’ici 2022, promesse de campagne d’Emmanuel Macron. Mais les négociations avec le gouvernement bloquent : les dentistes dénoncent des baisses de tarifs trop lourdes, sans contrepartie.

“Économiquement, c’est insoutenable”. Pour arriver à “zéro reste à charge”, le gouvernement veut notamment plafonner le prix des actes les plus chers, comme l’orthodontie ou la pause de prothèses. Or, les tarifs mis sur la table sont “intenables”, dénonce le docteur Marc Sabek, dentiste à Tours. Il pointe notamment les prix évoqués pour les patients bénéficiaires de la CMU. “Les tarifs posés pour une prothèse sont en-dessous du prix de fabrication. On ne peut même pas payer le prothésiste, alors qu’il y a encore nos salaires, nos charges, et nos assistants. Économiquement, c’est insoutenable”, lâche-t-il.

“Il va falloir compenser”. Ce sont les actes les plus onéreux qui permettent aux cabinets d’être rentables, et non pas les interventions “de base”, comme le détartrage ou le traitement des caries, beaucoup moins bien payés. “Si le gouvernement veut nous mettre à contribution, il va donc falloir compenser”, demande Catherine Mojaïsky, présidente de la Confédération Nationale des Syndicats Dentaires. “Si on veut remettre ces actes de base à leur juste valeur, il faudrait au moins les doubler. C’est 2 à 3 milliards d’euros, et la Sécu ne les a pas. On nous promet 800 millions sur quatre ans. C’est insuffisant”, s’agace-t-elle.

En somme, les dentistes ne veulent pas être les seuls à payer pour le “reste à charge zéro”, mais les mutuelles et la Sécu non plus. La ministre de la Santé espère toujours un accord avant l’été. D’ici là, il va falloir négocier.

SOCIÉTÉ – Deux syndicats appellent à la fermeture des cabinets dentaires cette semaine, pour protester contre la refonte des tarifs qui doit entrer en vigueur début 2019.

Source : Pourquoi les dentistes font-ils grève cette semaine ?

Circulaire mail n°19 GREVE pendant l’ADF et PESSOA CLESI


Assemblée Générale de votre Syndicat
Nous avons déjà reçu à la Maison Dentaire des chèques pour le repas convivial qui suivra l’AG, en présence du Secrétaire Général de la CNSD, Thierry Soulié. Pour mémoire 45 € le repas.

Lorsque le nombre maximal de réservations aura été atteint, nous appellerons les confrères non retenus pour leur dire qu’ils seront les premiers inscrits s’ils viennent en 2019 et pour annuler leur chèque.
ATTENTION : 
pour 2018 j’enverrai lundi 22 janvier les APPELS de COTISATION au syndicat PAR MAIL UNIQUEMENT  – MERCI DE PENSER À REGARDER VOS BOÎTES MAIL EN JANVIER – les statuts de la CNSD nous imposent une date limite, désormais impérative, d’encaissement avant la mi avril, d’où ma demande pour éviter des relances tardives et fastidieuses

GRÈVE DURANT L’ADF
La CNSD appelle tous les praticiens à fermer leur cabinet dentaire durant le congrès de l’ADF, du 27 novembre au 2 décembre. Cet appel à la fermeture vient en complément des actions entreprises depuis le mois de mai pour lutter contre un règlement arbitral (RA) qui, ne l’oublions pas, va nous être totalement appliqué si nous ne pouvons pas signer tout prochainement sous les conditions imposées par l’Etat à la sécurité sociale.
Les conditions posées par le ministère sont plus contraignantes qu’au moment de l’avenant 4 : i nous faut en plus épondre à une condition de « reste à charge zéro» que le gouvernement veut nous imposer désormais à court terme, contrairement au long terme annoncé avant la reprise du dialogue sous RA.
Il n’est donc pas du tout certain que nous puissions signer – bientôt un mail uniquement sur ce sujet pour vous éclairer avant que nous ne vous demandions votre avis au printemps prochain.
ENREGISTREZ SUR VOTRE REPONDEUR un message disant que vous fermez pour une qualité des soins dentaires négociée et non pas pour des restrictions arbitrairement imposées.

Affichez l’image de votre choix téléchargeable en cliquant sur l’image à :
http://www.cnsd.fr/actualite/news

DISCUSSIONS SOUS MENACE alias “NEGOCIATIONS”
Le 10 novembre une séance de “négociations” a porté sur 3 orientations de la Ministre : prévention, pertinence et qualité des soins.
Nicolas REVEL, Directeur Général de l’UNCAM, a décidé de n’y aborder ni les revalorisations ni les plafonds, mais des dossiers « que nous devons défraichir et dont j’attends des débats fructueux » a-t-il dit . . .
On a pu noter de grandes convergences sur les propositions faites en retour par chaque syndicat.
La CNSD a présenté une nouvelle approche préventive de la maladie carieuse, et le Directeur lui a demandé de fournir les études sur lesquelles ont été fondées ses propositions.
L’après-midi a été consacrée à un travail technique et la CNSD espère que certaines de ses propositions préventives seront retenues. Les séances des 29 novembre et 15 décembre permettront peut-être d’en savoir un peu plus.
PESSOA CLESI ESEM
Notre position CNSD est de demander à l’ONCD, contrairement à sa position actuelle, que les Ordres départementaux vérifient la validité des diplômes présentés par les impétrants provenant des universités liées au centre illégal Pessoa / CLESI, et donc tout diplôme du Portugal, qui est reconnu d’office alors que l’ex PESSOA a affirmé partout finir son cursus au Portugal après 2 années à La Garde ou à Béziers.
Il s’agit bien d’une prérogative dévolue au Conseil de l’Ordre par la loi et la jurisprudence.

Le contrôle du cursus (les fameux ECTS) doit permettre d’attester que l’ensemble du cursus a été suivi dans des établissements d’enseignement supérieur compétents pour sanctionner cette scolarité par des ECTS. Si ce contrôle n’a aucune raison en général, le cas particulier du CLESI-ESEM explique et justifie une telle vérification ordinale.
Si Pessoa certifie que le diplôme du demandeur est conforme à la réglementation européenne, donc qu’il ne comporte pas d’ECTS en France à La Garde pour les premiers sortis (une soixantaine, mais il va y en avoir des centaines dans les prochaines années car le CLESI-ESEM continue d’enseigner illégalement en France !).
Pour mémoire, la plainte CNSD 
pour tromperie contre ce centre illégal ne bénéficie toujours pas d’une instruction « diligente » ; il y aurait une attente du résultat du recours en cassation de ce centre illégal contre les arrêts de la cour d’appel d’Aix-en-Provence (septembre 2016), cour d’appel qui a ordonné sa fermeture. A notre connaissance les deux premières années du CLESI-ESEM n’ont donc aucune validité pour la reconnaissance d’un diplôme alors faussement dit “Pessoa” à la sortie.

Bien cordialement

 

Marc Ayme