Selon l’Observatoire national des violences en milieu de santé (ONVS), 23 780 cas de violence ont été signalés en 2019. Les personnels de santé représentent 81 % de ces victimes d’atteintes aux personnes En médecine de ville, on relève cette même année 1 577 signalements d’atteintes aux personnes et 441 atteintes aux biens.
La violence de cet acte révèle une triple souffrance :
- Celle des patients, qui souffrent et attendent pour être soignés.
- Celle des praticiens, qui n’ont que deux bras et regrettent de ne pas pouvoir prendre en charge tous ces patients.
- Celle des assistantes et des réceptionnistes dentaires, qui se font agresser verbalement, alors que ce personnel se démène pour trouver des solutions de prise en charge des patients.
Les Chirurgiens-Dentistes de France appellent le Gouvernement à combattre l’insécurité qui touche l’ensemble des personnels de santé et les patients.
Certes, les Communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS) ou les Services d’accès aux soins (SAS) sont des outils permettant d’améliorer l’accès aux soins. Mais ces structures et la numérisation ne peuvent être l’unique solution, notamment en médecine bucco-dentaire.
Il faut, plus que jamais, améliorer la prise en charge des urgences dentaires, avec une valorisation attractive des soins non programmés correspondant aux exigences du plateau technique dentaire. Il faut également renforcer la coordination et la centralisation des demandes de prise en charge, afin de ne pas laisser les patients en déshérence.
La solution en médecine bucco-dentaire passe par le praticien : il est urgent de lui donner les moyens d’y répondre.