ENFIN DES CENTRES DENTAIRES SOUS CONTROLE

Depuis 2009 et la Loi Bachelot, les centres de santé ont proliféré sans aucune autorisation préalable et sans avoir à justifier de leur conformité aux obligations sanitaires et à leurs missions sociales.

Nombreux sont les groupes financiers qui se sont enregistrés sous le label fallacieux de « centres de santé associatifs » et mènent depuis une politique de santé mercantile : sélection de patientèle, objectifs de rentabilité…

Cela fait 7 ans que la CNSD alerte les pouvoirs publics sur cette dérive et sur ce vide réglementaire créé par la loi HPST.

Malgré les alertes répétées de la CNSD, il aura malheureusement fallu attendre le « scandale Dentexia » pour que le ministère bouge enfin.

Les pouvoirs publics semblent avoir compris le message et désormais, les centres de santé seront soumis à un agrément préalable de l’Agence régionale de santé (ARS). Avec cet agrément, les centres de santé seront ramenés à leur mission originelle de santé publique : prévention, éducation sanitaire, action sociale, et devront à nouveau répondre aux exigences législatives et réglementaires et non se limiter à un simple régime déclaratif comme cela est le cas aujourd’hui.

Cependant, il faudra être vigilant à ce que les faux centres ne se reconstituent pas sous une autre forme, mais aussi, ne pas se contenter de cette mesure et aller encore plus loin en requalifiant dès à présent tous les centres qui n’entrent pas dans ce cahier des charges.

La CNSD rappelle que ces centres ont émergé à cause de l’inconséquence des décisions prises et par la légèreté et l’irresponsabilité des politiques menées par les gouvernements successifs qui n’ont rien fait depuis 30 ans en faveur de la santé bucco-dentaire. Cette ordonnance ne règle en rien le problème du désengagement de l’Etat dans la prise en charge de la médecine bucco-dentaire.

Il n’y a pas que les centres de santé qui assument leur mission de santé publique. Les chirurgiens-dentistes libéraux se sont toujours engagés collectivement et individuellement pour assurer un accès aux soins de qualité pour tous, quelle que soit la condition sociale. Mais la très grande majorité des Français reste toujours aussi mal remboursée pour les soins prothétiques et orthodontiques.

Hélas, la probable publication du règlement arbitral risque d’aggraver encore la situation, et le problème reste donc entier parce que ce réglement n’apporte pas de solutions concrètes au problème des soins conservateurs précoces, chirurgicaux, de prévention et des nouvelles techniques en vigueur.

Afin d’éviter un nouveau scandale sanitaire, les politiques doivent impérativement revoir leur copie sur la prise en charge des soins dentaires au-delà des mesures démagogiques et des fausses promesses.

Téléchargez le communiqué de presse du 17 mars 2017

CP_Centres_dentaires_controles

Compte-rendu de l’AG étudiante de Nancy (13/03/2017)

Environ : 60 de praticiens libéraux, 250 étudiants et 30 praticiens hospitaliers étaient présents -> l’amphi presque plein, une mobilisation toujours plus forte !
Les représentants étudiants ont d’abord fait un point récapitulatif sur les modalités du mouvement étudiant de contestation allant jusqu’à ce jour et les actions entreprises au niveau local et national.
Un déchiffrage du règlement arbitral a ensuite été présenté afin que chacun prenne la pleine mesure des tenants et aboutissants de celui-ci. Beaucoup n’avaient pas considéré la gravité de la situation à venir. (cf. clause de sauvegarde entre autres)
Cet arbitrage assomme encore davantage le monde dentaire que les propositions du 27 janvier que nous avons à juste raison refusé. (réduction de l’enveloppe, suppression de certaines « revalorisations », disparition des dédommagements concernant les soins aux patients sous AVK etc…)
Les propositions des candidats à la présidentielle ont été évoquées. En effet, ceux-ci commencent à s’intéresser au débat. Tous s’accordent sur la problématique mais sans qu’aucune proposition concrète se rapprochant de nos revendications n’en découle.
Après l’exposé de ses éléments, tout le monde est tombé d’accord sur le fait que le mouvement doit s’intensifier, s’élargir afin que chacun puisse autour de lui mobiliser encore un peu plus et que le monde dentaire ne cède pas au despotisme de MST.
Ensuite brainstorming avec un temps de parole ouvert où chacun a pu s’exprimer.
Les représentants syndicaux, unis, ont participé aux échanges.
Le représentant de l’Ordre a repréciser le rôle des conseils dans un tel contexte.
Plusieurs idées pour la suite du mouvement :

  • Accentuer les efforts de communication
  • Distribution de tracts à l’attention des praticiens (clés de lecture du RA)
  • Menace de déconventionnement commun massif
  • (Menace de) fermeture simultanée des cabinets libéraux
  • Suspension ordinale temporaire concernant tous les chirurgiens-dentistes
  • Application d’un dépassement systématique sur tous les soins opposables (dépassement basé sur le coût réel de réalisation)  cela revient à appliquer notre RA au RA que l’on nous impose.

Nous allons à nouveau nous concerter pour prévoir et organiser la suite.

Plusieurs fois les praticiens libéraux, syndiqués ou non, tous unanimes, ont salué la mobilisation des étudiants. Ne lâchez rien !
Cessons de nous diviser à la moindre occasion. Ce ne sont pas tant les actions qui importent, mais combien d’entre nous elles rassemblent.
Ce que nous en faisons, tous ensemble, unis, là est la clé.

 

Enquête de santé, émission de France 5 à voir et revoir en replay

Fichier:Logo France 5.svg  Enquête de santéEnquête de santé

Soins dentaires : toujours trop chers !

Soigner ses dents sans se ruiner, une équation impossible pour la plupart des Français. 1 patient sur 5 a déjà renoncé à une visite chez le dentiste faute d’argent.

Faibles remboursements, envolée du prix des prothèses… les soins dentaires coûtent très chers. Pour la pose d’une couronne, il faut compter 800 euros en moyenne et pour un bridge complet, la facture peut monter jusqu’à 50.000 euros !

Dentistes, prothésistes, mutuelles… À qui profite cette dérive tarifaire ? La Sécurité sociale joue t-elle encore son rôle ? Et les patients sont-ils condamnés à rester les grands perdants ?

Pour faire baisser la facture, certains se tournent vers les cliniques dentaires low-cost qui proposent des soins dentaires à prix cassés. Arnaque ou bonne affaire ? L’an dernier, la liquidation judiciaire des centres Dentexia, le leader du marché, révèlait la face cachée d’un système où les clients devaient payer d’avance pour des soins baclés ou jamais effectués.

Faire ses valises et prendre l’avion pour trouver des soins moins chers… Chaque année, des centaines de patients cèdent à la tentation du tourisme dentaire. Dernière destination à la mode, les îles Canaries. Là-bas, depuis plus de 20 ans, des cliniques affichent des prix au rabais. Mais ce modèle offre t-il toutes les garanties ? Peut-on concilier baisse des prix et qualité des soins ?

Le documentaire de Yan Di Meglio “Soins dentaires, les racines du mal” sera suivi d’un débat animé par par Michel Cymes, Marina Carrère-d’Encausse et Benoît Thevenet.

Source : Enquête de santé, émission de France 5 à voir et revoir en replay

AG étudiante à NANCY

Forte mobilisation ce soir dans les locaux de la fac de Nancy.
Étudiants, patriciens libéraux, enseignants, membre du conseil de l’ordre, responsables syndicaux. … Tous ont répondus présents pour une mobilisation qui doit être sans précédent.
Restons solidaires et agissons !

#DENTger

Les modes d’actions et de communication vont être transmis plus tard par mailing ou les réseaux sociaux.

Surveiller sur cnsd54.fr ou Facebook dentiste de France

 

S’il est élu, François Fillon cassera l’arbitrage conventionnel

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Peu après la manifestation du 3 mars à Paris, l’équipe de campagne de François Fillon a diffusé sur les réseaux sociaux un communiqué de presse très positif vis-à-vis de la profession. Par ce biais, le candidat à la Présidence de la République exprime son « soutien à la filière dentaire » et rappelle « ses principales propositions » :

– casser « l’arbitrage » de la ministre dès 2017 ;

– rétablir les plans prévention-santé à l’école et promouvoir la santé bucco-dentaire ;

– restaurer le dialogue avec la CNAM pour une revalorisation des actes de prévention et de conservation ;

– imposer un meilleur remboursement des prothèses et de l’orthodontie tout en maintenant des prestations de qualité via la création de l’Agence de garantie de la couverture solidaire des dépenses de santé qui réunira l’assurance maladie obligatoire, les complémentaires et les professionnels de santé ;

– faire évoluer les métiers de la filière dentaire en particulier des assistants dentaires.

Des promesses douces à l’oreille et qui « ne mangent pas de pain ». Mais dans le contexte, c’est déjà ça.

Source : S’il est élu, François Fillon cassera l’arbitrage conventionnel