Un portrait inédit des chirurgiens-dentistes par l’ONCD

01/12/2016            ONCD - ordre national des chirurgiens-dentistes

Démographie, âge, formation, revenus, modes d’exercice… La Drees a publié un dossier complet et inédit dessinant un portrait de notre profession.

Combien sont les chirurgiens-dentistes et combien seront-ils à exercer dans dix ans ? Où exercent-ils ? Quel est leur mode d’exercice ? Quel est leur profil d’âge et de sexe ? Pour la première fois, la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees) propose une étude inédite, complète et très fouillée sur notre profession. Cette étude s’inscrit dans un cadre plus large dans lequel l’ensemble des professions de santé était étudié.

En voici les résultats concernant notre profession. La démographie aujourd’hui Au 1er janvier 2015, 41 500 chirurgiens-dentistes sont en exercice selon la Drees, qui reprend les données du Répertoire partagé des professionnels de santé (RPPS). Si les effectifs progressent dans la plupart des professions de santé, les auteurs constatent que « le nombre de chirurgiens-dentistes reste stable depuis 15 ans ». En effet, contrairement aux médecins, pharmaciens et sages-femmes, les effectifs de chirurgiens-dentistes stagnent depuis la fin des années 1990 et leur densité diminue pour atteindre 63 praticiens pour 100 000 habitants en 2015, contre 68 en 1999.

Toujours selon la Drees, « la profession présente un profil similaire à celui des médecins en termes de structure, d’âge et de sexe. Plutôt âgée, avec un âge moyen de 48 ans en 2015, soit trois ans de plus qu’en 2001, et majoritairement masculine avec 58 % d’hommes, la profession se féminise progressivement ». Les femmes représentent ainsi 54 % des praticiens de moins de 45 ans.

La profession est cependant en voie de rajeunissement, en vertu des évolutions du numerus clausus qui, après avoir connu un fort recul jusqu’au début des années 1990, se redresse nettement depuis 2001. « De nouvelles générations plus nombreuses arrivent donc progressivement en exercice », expliquent les auteurs.

Les projections démographiques

Le dernier exercice de projection démographique des chirurgiens-dentistes a été réalisé par la Drees en 2007, les simulations couvrant la période 2006-2030. « Avec un numerus clausus encore relativement bas en 2006 (977 étudiants, contre près de 1 200 aujourd’hui), et un vieillissement de la profession amorcé depuis longtemps, le scénario tendanciel prévoyait un net fléchissement des effectifs dès le début de l’horizon de projection, qui devait s’amplifier jusqu’au début des années 2020, détaille la Drees avant de poursuivre : Les effectifs devaient ainsi chuter d’environ 1,6 % par an entre 2006 et 2030, ce repli étant encore plus accentué en considérant la densité de chirurgiens-dentistes par rapport à l’ensemble de la population (- 2 % par an) ». La diminution du nombre de chirurgiens-dentistes devait affecter autant les libéraux que les salariés, d’où une répartition stable entre les deux modes d’exercice à l’horizon 2030, avec près de neuf praticiens sur dix exerçant en libéral.

Enfin, les femmes devaient continuer à être de plus en plus nombreuses dans la profession pour représenter 45 % des effectifs en 2030. « Les variantes modélisant des augmentations immédiates du numerus clausus, dont les effets ne se font sentir qu’à long terme compte tenu de la longueur des études d’odontologie, ne devaient atténuer cette baisse prévue de la démographie que de façon modeste. Un relèvement simulé du numerus clausus à 1 200 places par exemple, qui correspond davantage à la situation actuelle, ne devait pas empêcher les baisses des effectifs et de densité prévisibles (respectivement – 1,2 % et – 1,4 % par an en moyenne). »

Les effectifs observés depuis 2006 à travers les répertoires Adeli et RPPS tendent à « relativiser fortement, du moins à court terme, ces scénarios plutôt pessimistes », relèvent les auteurs. Si une légère baisse des effectifs a bien été enregistrée entre 2006 et 2010, un redressement sensible s’est réamorcé depuis. Selon la Drees, plusieurs facteurs expliquent cet écart entre les effectifs projetés et ceux qui ont finalement été observés depuis 2006 :

  • Premièrement, aucun des scénarios modélisés dans l’exercice de 2007 ne tenait compte de l’effet des réformes des retraites de 2003 et de 2010. Selon les auteurs, la méconnaissance de ce facteur « a probablement conduit à surestimer une partie des départs à la retraite projetés sur les années récentes ».
  • Deuxièmement, le cumul emploi-retraite s’est également développé chez les praticiens libéraux, notamment depuis l’assouplissement récent de la réglementation. « Ce dispositif n’était pas anticipé par les différents scénarios de projection, alors qu’il a probablement conduit à inciter une partie importante des praticiens libéraux en fin de carrière à poursuivre leur activité », analyse la Drees.
  • Troisièmement, les installations de nouveaux chirurgiens-dentistes à diplôme étranger sont particulièrement nombreuses depuis quelques années, où près d’un tiers des nouveaux inscrits à l’Ordre ont fait leurs études à l’étranger. Selon la Drees, « ces flux d’entrants venant de l’étranger n’étaient pas intégrés aux projections de chirurgiens-dentistes de 2007, or ils ont certainement contribué au redressement des effectifs durant la période récente ».

L’exercice en groupe plébiscité par les jeunes praticiens

L’exercice au sein d’un « cabinet de groupe monodisciplinaire » est en nette expansion depuis le début des années 2000, notamment chez les jeunes générations de la plupart des professionnels de santé où l’exercice libéral est fortement représenté : chirurgiens-dentistes, médecins, infirmiers, masseurs-kinésithérapeutes ou encore orthophonistes. Les raisons de ce développement sont multiples : « L’exercice en groupe permet notamment la mise en commun de moyens, la possibilité d’acquérir et de rentabiliser des équipements coûteux, [mais aussi] davantage de souplesse en matière de conditions de travail et de disponibilité », soulignent les auteurs.

Des formes d’exercice pluri professionnel en voie de développement

Selon les données de la Drees, l’exercice en ville organisé sous forme pluriprofessionnelle, même s’il demeure encore marginal, se développe rapidement depuis une dizaine d’années. Il regroupe les centres de santé, structures anciennes composées de personnels majoritairement salariés et généralement destinées à des publics particuliers, et des formes nouvelles de création plus récente, maisons de santé et pôles pluriprofessionnels, qui connaissent une rapide expansion. Concernant ces derniers, les maisons de santé sont représentées par des structures rassemblant géographiquement des professionnels, alors que les regroupements par pôles ne s’effectuent pas au sein des mêmes murs.

En mars 2016, il existe près de 800 structures de maisons de santé pluriprofessionnelles (MSP) en fonctionnement sur le territoire ayant demandé leur reconnaissance par les Agences régionales de santé (ARS). En comptant également les 400 MSP ayant vu leur projet sélectionné par les ARS, la Drees peut estimer qu’à la fin de l’année 2016, compte tenu de la dynamique observée, un millier environ de structures pluriprofessionnelles pourraient être en activité. Des éléments particuliers de rémunération ont été mis en place, d’abord à titre de test sous forme d’expérimentations de nouveaux modes de rémunération (ENMR), destinés à financer les fonctions de coordination au sein des maisons et des pôles ainsi que les nouveaux services apportés.

Dans leur configuration moyenne, ces maisons comportent environ cinq médecins (généralistes pour la plupart, comptés en équivalents temps plein) et une petite dizaine d’autres professionnels dont les chirurgiens-dentistes, les paramédicaux, les pharmaciens, etc. Elles représentent ainsi une part encore modeste de l’offre de soins de ville de premier recours.

Une proportion élevée de praticiens diplômés à l’étranger

La part des nouveaux inscrits titulaires d’un diplôme étranger connaît un essor très significatif depuis une quinzaine d’années et atteint aujourd’hui pratiquement le tiers de l’effectif global. Au cours des trois dernières années, moins d’un praticien sur huit avait la nationalité française. Les praticiens ayant étudié à l’étranger ont majoritairement passé leur diplôme dans l’Europe de l’Ouest (48 %) et, dans une moindre mesure, dans l’Europe de l’Est (29 %), loin devant les pays du Maghreb (8 %). Les chirurgiens-dentistes libéraux diplômés à l’étranger sont très présents en Île-de-France, où un quart d’entre eux sont installés, contre un cinquième pour l’ensemble des praticiens libéraux, quelle que soit la provenance du diplôme.

L’hétérogénéité géographique de l’accès aux soins

La répartition des professionnels de santé libéraux de premier recours constitue un enjeu crucial pour l’accès aux soins. La Drees a développé, en collaboration avec l’Irdes (Institut de recherche et documentation en économie de la santé), un indicateur d’accessibilité potentielle localisée (APL) permettant de dresser un état des lieux de l’accessibilité à l’offre libérale de soins bucco-dentaires de ville.

Cet indicateur permet de synthétiser sur le plan communal l’adéquation entre l’offre de soins locale (celle de la commune complétée par celle des communes environnantes) et la demande de soins en tenant compte des besoins plus élevés des plus âgés. Le calcul de l’indicateur nécessite de retenir des hypothèses en partie conventionnelles sur l’accessibilité. « Il faut donc moins interpréter les résultats en termes absolus qu’en termes relatifs, en comparant le niveau d’accessibilité des zones entre elles », note la Drees.

L’accessibilité aux chirurgiens-dentistes est un peu plus faible que l’accessibilité aux médecins généralistes et leur répartition assez proche : « Ils sont concentrés dans les pôles de toutes tailles – à l’exception de l’unité urbaine de Paris, relativement peu dotée –, et les communes isolées de l’influence des pôles sont mieux desservies que les couronnes rurales des pôles », décrit l’ouvrage. La répartition des professionnels de santé est en outre plus dispersée pour les professions les moins nombreuses : concernant l’accès aux chirurgiens-dentistes, un rapport de 6 à 8 sépare les 10 % des habitants les mieux lotis des 10 % des habitants les moins bien lotis.

Formation initiale et DPC

Sur la formation initiale et le DPC, les auteurs de l’étude se « contentent » de dresser un état des lieux, sans plus d’analyse. Le numerus clausus, pour l’année universitaire 2015-2016, est ainsi fixé à 1 199 en odontologie. Après avoir fortement baissé jusque dans les années 1990, le numerus clausus s’est très nettement redressé depuis le début des années 2000, avec des hausses respectives de 86 % et de 50 % entre 2000-2001 et 2015-2016. « Ce redressement a reflété la volonté de rééquilibrer la démographie des praticiens, dans la perspective de nombreux départs pour ceux issus des promotions des années 1970 à fort numerus clausus », commentent les auteurs.

S’agissant de la formation continue, les chirurgiens-dentistes ont été très précisément 11 784 à s’être formés entre 2013 et 2015, ce qui représente 32 % de la population éligible à la formation continue.

Publié sur le site ONCD

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Compte-rendu de l’AG étudiante de Nancy (13/03/2017)

Environ : 60 de praticiens libéraux, 250 étudiants et 30 praticiens hospitaliers étaient présents -> l’amphi presque plein, une mobilisation toujours plus forte !
Les représentants étudiants ont d’abord fait un point récapitulatif sur les modalités du mouvement étudiant de contestation allant jusqu’à ce jour et les actions entreprises au niveau local et national.
Un déchiffrage du règlement arbitral a ensuite été présenté afin que chacun prenne la pleine mesure des tenants et aboutissants de celui-ci. Beaucoup n’avaient pas considéré la gravité de la situation à venir. (cf. clause de sauvegarde entre autres)
Cet arbitrage assomme encore davantage le monde dentaire que les propositions du 27 janvier que nous avons à juste raison refusé. (réduction de l’enveloppe, suppression de certaines « revalorisations », disparition des dédommagements concernant les soins aux patients sous AVK etc…)
Les propositions des candidats à la présidentielle ont été évoquées. En effet, ceux-ci commencent à s’intéresser au débat. Tous s’accordent sur la problématique mais sans qu’aucune proposition concrète se rapprochant de nos revendications n’en découle.
Après l’exposé de ses éléments, tout le monde est tombé d’accord sur le fait que le mouvement doit s’intensifier, s’élargir afin que chacun puisse autour de lui mobiliser encore un peu plus et que le monde dentaire ne cède pas au despotisme de MST.
Ensuite brainstorming avec un temps de parole ouvert où chacun a pu s’exprimer.
Les représentants syndicaux, unis, ont participé aux échanges.
Le représentant de l’Ordre a repréciser le rôle des conseils dans un tel contexte.
Plusieurs idées pour la suite du mouvement :

  • Accentuer les efforts de communication
  • Distribution de tracts à l’attention des praticiens (clés de lecture du RA)
  • Menace de déconventionnement commun massif
  • (Menace de) fermeture simultanée des cabinets libéraux
  • Suspension ordinale temporaire concernant tous les chirurgiens-dentistes
  • Application d’un dépassement systématique sur tous les soins opposables (dépassement basé sur le coût réel de réalisation)  cela revient à appliquer notre RA au RA que l’on nous impose.

Nous allons à nouveau nous concerter pour prévoir et organiser la suite.

Plusieurs fois les praticiens libéraux, syndiqués ou non, tous unanimes, ont salué la mobilisation des étudiants. Ne lâchez rien !
Cessons de nous diviser à la moindre occasion. Ce ne sont pas tant les actions qui importent, mais combien d’entre nous elles rassemblent.
Ce que nous en faisons, tous ensemble, unis, là est la clé.

 

AG étudiante à NANCY

Forte mobilisation ce soir dans les locaux de la fac de Nancy.
Étudiants, patriciens libéraux, enseignants, membre du conseil de l’ordre, responsables syndicaux. … Tous ont répondus présents pour une mobilisation qui doit être sans précédent.
Restons solidaires et agissons !

#DENTger

Les modes d’actions et de communication vont être transmis plus tard par mailing ou les réseaux sociaux.

Surveiller sur cnsd54.fr ou Facebook dentiste de France

 

Speed-Dating remplacements

Besoin d’un remplaçant pour vos prochaines vacances ?
Des difficultés à trouver un collaborateur ?


Pour faciliter vos recherches, la Confédération Nationale des Syndicats Dentaires organise dans toute la France des « speed-dating remplacements ». Le prochain aura lieu à :

Nancy
Maison Dentaire
25/29 rue de Saurupt
le mardi 21 mars à 19h30


Vous serez mis ce jour-là en relation directe avec des étudiants et des jeunes thésés de votre région afin de faciliter vos remplacements et/ou collaborations ! Sur place, les entretiens sont volontairement courts (5 mn) pour vous permettre de multiplier les contacts.
Pour présenter votre cabinet, pensez à vous munir de photos, fiches et autres supports (ordinateurs, tablettes..).
Enfin, proposer un logement à l’étudiant peut être un plus.
Pour vous inscrire c’est simple : retournez le formulaire ci-joint avant le 14 mars à l’adresse suivante :

Syndicat des Chirurgiens-Dentistes de Meurthe et Moselle
25/29 rue de Saurupt – 54000 NANCY
Ou par e-mail à : contact@cnsd54.fr

Les étudiants s’inscrivent déjà très nombreux sur l’évènement Facebook créé pour cette occasion, alors essayez de vous libérer pour venir à Nancy le 21 mars prochain.
Dans l’attente de la confirmation de votre participation à cette soirée événement et de vos « offres d’emplois », recevez, Chère Consœur, Cher Confrère, nos salutations confraternelles les meilleures.

Docteur Marc AYMÉ
Président du syndicat des
Chirurgiens-dentistes de Meurthe et Moselle


PJ : formulaire à nous retourner

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