Agnès Buzyn dévoile sa “feuille de route”

La ministre de la Santé, Agnès Buzyn, a remis à Édouard Philippe la « feuille de route » de son ministère. Elle confirme plusieurs des promesses de campagne d’Emmanuel Macron.

L’Ondam sera bien fixé à 2,3% sur les 5 prochaines années (après 2,1% pour 2017).La nécessité d’adopter, d’ici la fin de l’automne, la nouvelle « stratégie nationale de santé » prévue par la loi de santé, aura pour thème prioritaire la prévention.Le « zéro reste à charge » sur l’optique, les prothèses dentaires et auditives, autre promesse de campagne d’Emmanuel Macron, est également prévu d’ici 2022. Mais pour y arriver, Agnès Buzyn avance la définition d’un panier de soins indispensables à tarifs opposables, avec des plafonds et une redéfinition du partage AMO/AMC. La ministre ajoute qu’elle souhaite entretenir « un dialogue constant et constructif avec l’ensemble des acteurs du système de santé ».Elle compte s’attaquer aux dépassements d’honoraires par le biais « combiné des contrats responsables et des négociations conventionnelles ». Mais pas de précisions sur les trois offres types, malgré un renforcement de la lisibilité des contrats.Enfin, le tiers-payant reste à l’ordre du jour mais devient « généralisable » et non plus « généralisé ». Concernant le reste à charge zéro, la CNSD avait expliqué au conseiller de la ministre Jacques-Olivier Dauberton, le 9 juin, la complexité et le coût très important d’un reste à charge zéro intégral. Au vu de sa feuille de route, le message est donc visiblement passé.

Source : Agnès Buzyn dévoile sa “feuille de route”

Les dentistes ont la rage

Les dentistes multiplient les actions pour tenter de sensibiliser le grand public sur la situation des professions dentaires. Pas facile quand on est l’une des incarnations du privilège social.

Le Dr Laurent Arrigo, dentiste à Marange-Silvange,
avoue être parfois gagné par une lassitude professionnelle.

« Je suis accablé par l’image véhiculée par les médias sur notre profession. Parfois, quand j’arrive le matin à mon cabinet, je me dis que j’aurais peut-être dû faire un autre métier. » Le Dr Laurent Arrigo, dentiste libéral installé à Marange-Silvange, petite commune de Moselle, ni riche ni pauvre, avoue sa lassitude parfois.

Le dentiste qui terrorise les enfants avec sa roulette et qui pratique des prix exorbitants, dévalisant à lui seul les caisses de la Sécurité sociale : l’image a la vie dure. « J’ai vu un reportage sur un collègue qui propose des prothèses à 1 500 euros… Peut-être que cela existe, mais ce n’est pas mon cas, ni celui de tous les dentistes que je connais », poursuit Laurent Arrigo, qui facture la couronne en céramique à 550 euros, ce qui est le prix moyen pratiqué en Lorraine.

Les dentistes, et avant eux, les étudiants en dentaire, expriment leur colère face à une adversité tous azimuts. « C’est la crise la plus grave que le dentaire ait jamais connue », soupire un autre praticien. De nouveaux tarifs seront pratiqués en janvier 2018. Les dépenses ne devront pas excéder 6,8 milliards et le prix des prothèses sera plafonné. Les tarifs pratiqués par la majorité de 1 480 dentistes lorrains ne sont pas éloignés du prix maximum autorisé, qui tournera autour de 550 euros. « Mais on sait bien qu’un plafond est créé pour être baissé et si on arrive un jour, comme je le pense, au tarif CMU (couverture maladie universelle) de 420 euros, on ne pourra plus travailler avec les prothésistes de la région. Il faudra se fournir en Chine », analyse un dentiste installé dans la banlieue de Nancy. Cette perspective est le cauchemar des 120 laboratoires de prothèses de Lorraine, qui emploient 480 salariés.

Le spectre des soins low-cost

Pour peser, la filière dentaire s’est organisée par département, avec l’assentiment des syndicats professionnels. Certains, comme les praticiens vosgiens, ont respecté le mot d’ordre de grève national la semaine dernière. Les autres ont préféré attendre. Mardi dernier, une délégation de dentistes, de prothésistes et de fournisseurs était reçue à la préfecture des Vosges. Aujourd’hui, à 18h, la même rencontre se tient à Metz avec le préfet de Moselle. La Meurthe-et-Moselle, partie plus tardivement, en fera de même à la rentrée.

Le spectre des soins low-cost est agité par les libéraux.
Un cabinet dentaire Dentylis a ouvert en mai dernier à Fameck. Six dentistes salariés reçoivent les patients.
Cette formule, qui permet des prix plus bas, est encore marginale en Lorraine. « Ce sera une tendance lourde et ce sera la fin des petits cabinets dentaires », pronostique le Dr Laurent Arrigo.
Ce dernier se refuse à juger la qualité des soins dispensés mais note que « ces centres ne travailleront pas avec des laboratoires de prothèses de proximité, mais ils chercheront toujours à minimiser le prix d’achat pour augmenter la rentabilité ».
L’investisseur est en effet rarement philanthrope.

« Parfois, quand j’arrive le matin à mon cabinet, je me dis que j’aurais peut-être dû faire un autre métier. »

Source : Les dentistes ont la rage

Circulaire mail n°18 – REMPLACEMENTS ETUDIANTS et actualités professionnelles

REMPLACEMENTS ETUDIANTS
Attention  !
L’URSSAF, à l’occasion d’un contrôle, commence à requalifier le contrat libéral étudiant (généralement de remplacement) non inscrit au tableau de l’Ordre en contrat salarié, avec comme conséquence le paiement des charges sociales avec des pénalités de retard.
L’ordre national (ONCD) commet une faute juridique, depuis toujours, en mettant à disposition ce contrat libéral étudiant sur son site. Il est légalement strictement impossible qu’un praticien non inscrit au tableau ordinal puisse exercer de manière libérale.  Les ordres départementaux (CDO) ne devraient pas valider ces contrats libéraux de remplacement présentés par le confrère titulaire qui désire se faire remplacer mais sont en porte à faux avec l’origine nationale ordinale du contrat.
Nous conseillons deux syndiqués pour 2 requalifications URSSAF en Meurthe et Moselle sur l’année 2015. Si l’URSSAF poursuit son contrôle, la requalification sur 2016 est pour eux imparable : aucune défense juridique n’est possible !
Votre syndicat vous alerte donc, car si vous désirez vous faire remplacer par un étudiant non inscrit au tableau ordinal, il y a deux contrats :

  • salariat seul réglementaire avec les charges sociales à payer par vous même
  • libéral requalifiable pour lequel vous devrez prévoir et provisionner les charges sociales et leurs pénalités qui pourront être réclamée par l’URSSAF

La carte électronique CPF (Carte CPS de Professionnel en Formation) est annoncée par l’ONCD pour juillet chez nous en dentaire – nous en doutons un peu . . . En tout cas, c’est seulement lorsqu’elle sera effective pour l’étudiant, cette CPF, qu’un contrat libéral sera possible, car l’inscription au tableau avec RPPS étudiant est prévue pour permettre son utilisation.

FSDL : MANIPULATION MEDIATIQUE
Alors que nous sommes en train d’œuvrer juridiquement et politiquement contre le règlement arbitral, la troisième partie de cette contestation ayant lieu à la rentrée, la FSDL dans son combat de diffamation contre la CNSD continue sa propagande et sa manipulation sur les réseaux sociaux.
Une patiente d’un cadre de la FSDL a reçu à la suite d’un dépôt d’un devis dentaire, une réponse de sa complémentaire HFP : harmonie fonction publique. Ce courrier lui annonce “qu’aucune prise en charge n’est possible avec un dentiste non conventionné CNSD ”.
Ce courrier est évidemment une bourde monumentale du gestionnaire en charge de la réponse. Les prestataires de gestion sont nouveaux à HFP, ils ont changé récemment. Une grosse erreur : qui n’en fait pas !
Comme la CNSD a un protocole avec ce groupement de mutuelles, le praticien en profite pour transformer cette erreur en une accusation de la CNSD en envoyant un post sur les réseaux sociaux accusant que la CNSD est source de détournement de patients, de publicité illégale, d’accord fallacieux . . .  Le Président FSDL Patrick SOLERA adresse à la CNSD le lendemain un mail dictant littéralement ses exigences pour qu’il ne porte pas plainte. Bref, un délire total. Méthode classique et habituelle pour ce syndicat qui surfe sur le mécontentement.
Pour rappel, le protocole HPF-CNSD est proche du protocole MFP-CNSD, mais il est signé à part et reconduit chaque année en intégrant les évolutions du protocole MFP-CNSD.
Autre précision : HFP n’est pas Harmonie mutualité, ce sont deux entités différentes. La CNSD n’a aucun protocole avec Harmonie mutualité.
Nous avons contacté HFP pour l’informer de ce dysfonctionnement, nous attendons les conclusions de son enquête interne et les solutions qu’elle doit apporter pour éviter que cette erreur ne se reproduise.
Briser des partenariats alors que nous aurons besoin de soutiens dans les mois à venir, céder au chantage sous prétexte que les réseaux sociaux s’enflamment, ce n’est pas pensable. D’autant que la FSDL n’a eu de cesse d’avancer comme référence les niveaux des plafonds du protocole MFP-CNSD lors de la négociation conventionnelle  !
À titre d’exemple sur des soutiens importants, vous trouverez le message envoyé par le Directeur Général de la FNMF (PJ1) en soutien à la communication CNSD sur les dérives des praticiens consultants (PJ2).
Les mois à venir seront éprouvants, nous subirons beaucoup d’attaques et nous serons amenés à faire des choix engageants. Restons donc cohérents et solidaires.
Un praticien normal aurait été étonné de la réponse, nous aurait fait part de ce courrier pour avoir des explications. Nous aurions géré le problème et si les montants des prothèses proposées étaient conformes, la patiente du cadre FSDL aurait eu ses prestations.  Ce praticien FSDL a mis en avant le choix de la haine de la CNSD par rapport à l’intérêt de sa patiente.

POLITIQUE GOUVERNEMENTALE : les CHIRURGIENS-DENTISTES VICTIMES DE LA TRANSITIVITE
Visiblement le gouvernement  est dirigé par des hommes et des femmes qui n’ont pas dormi près du poêle en cours de mathématiques à l’école. La seule mesure pour les salaires promise par Emmanuel Macron durant sa campagne, prévue au 1er janvier 2018, est une baisse des cotisations sociales couplée à une hausse de la CSG. La transitivité est mise en œuvre pour justifier la politique de  libéralisation de l’économie.
Pour ceux qui ont oublié, une relation transitive est une relation binaire pour laquelle une suite d’objets reliés consécutivement aboutit à une relation entre le premier et le dernier.
La baisse des charges sociales doit permettre une augmentation du salaire net et redonner un peu de pouvoir d’achat aux salariés.
Bonne idée si ce n’est pas lui qui doit payer, et c’est du manque à gagner pour les organismes sociaux en déficit.
Les brillants technocrates ont donc pensé à  une compensation par un impôt, la CSG, qui doit augmenter de 1,7% pour équilibrer.  Sauf que l’assiette de cet impôt est plus grande. D’autres vont payer les charges sociales des salaires, dont les retraités.
Pour ne pas pénaliser les retraités on va supprimer la taxe d’habitation pour les moins fortunés. Mais ceux qui ont une retraite moyenne et confortable n’ont pas cet avantage et restent impactés.
Et bien, la solution pour compenser cet impact, selon le porte-parole du Gouvernement Christophe CASTANER, ça va être de baisser le prix  des couronnes dentaires, car à cet âge de la vie on a besoin de soins et de faire des économies en se soignant.
Si on résume la pensée du gouvernement :

    • Baisse des charges sociales ==> Compensation par augmentation de la CSG
    • Augmentation de la CSG ==> Compensation par la baisse majoritaire de la taxe d’habitation sauf une minorité
    • Minorité sans baisse de la taxe d’habitation ==> Compensation par la baisse du prix  des couronnes dentaires

Donc par transitivité :
Baisse charges sociales ==> baisse du prix  des couronnes dentaires

Dommage qu’il n’y a pas de suite et que nous soyons en bout de chaine.
Le raisonnement d’Emmanuel Macron est que la protection sociale pèse trop sur les revenus issus du travail. Pour la profession cela va être encore davantage le cas  !
Si ce projet machiavélique voit le jour, les chirurgiens-dentistes vont payer par la baisse de leurs honoraires une partie de la baisse des charges sociales sur les salaires.
Déjà que les gouvernements successifs nous ont oubliés dans la revalorisation des actes, que le règlement arbitral va dans un premier temps asphyxier un bon nombre de cabinets, il faut encore que le nouveau gouvernement prévoie encore mieux  !
Pour être en marche, le laminage de la profession est en marche  !
Nous allons tout faire à la CNSD pour que ce raisonnement délirant ne voie pas le jour  !
Toujours de même, à cause de cette transitivité, Christophe CASTANER a joué l’inflation verbale en matière de “prix ” de couronnes dentaires et s’est enlisé, lors d’une interview sur RMC/BFM, dans une démonstration sur l’impact d’une hausse de la CSG pour les retraités en marge d’une baisse des coûts de l’audioprothèse, des soins dentaires et en particulier de la couronne dentaire qui serait aujourd’hui à 1 500 €  !!!
Nouvelle provocation politique à la profession  !!!
Un communiqué de presse (CP) CNSD a dénoncé cette ineptie provocatrice (PJ3)

Un beau coup médiatique des CCDeLi asyndicaux :
Grève des dentistes en France la semaine dernière  !
En Meurthe et Moselle le CCDeLi n’était pas prêt et n’a pas pu relayer ce mouvement, qui a par exemple bien pris en Bretagne
Ça ne peut pas faire de mal de montrer que la profession est toujours en colère  !
En attendant bien entendu les vrais résultats des vraies actions : les recours constitutionnels contre le RA, financés par les cotisations syndicales  !
La CNSD a déposé les siens fin mai ; résultats attendus pour octobre au mieux

Bien cordialement et bonne vacances à toutes et tous  !!!
Marc Aymé

Circulaire mail n°17 – REUNION

ATTENTION à l’action CMU-C prévue par la CNSD :

CONFUSIONS de DATES  !!!

Dans le planning CNSD d’actions, on lit d’appliquer les tarifs CMUC du RA à partir du premier mai.
Or comme je vous l’ai précisé dans la dernière circulaire, la parution au Journal Officiel (JO) du 25/04/2017 de l’arrêté relatif à la CMUC ( AFSS1709691A) ne  fixe qu’au  
01/10/2017  la mise en œuvre des nouveaux tarifs CMUC définis dans le règlement arbitral.
Donc pas avant octobre  !!
Si le logiciel dentaire bloque les tarifications CMUC forfaitaires, un devis établi à des honoraires supérieurs entraînerait des poursuites possibles contre lesquelles nous ne pourrons rien  !!!!!
ATTENTION donc à n’appliquer qu’au premier octobre cette action, car le JO a changé la donne du RA initialement publié.

REUNION à la Maison Dentaire (4ème étage 25/29 rue de Saurupt Nancy)
Mercredi 5 juillet à 20H30
Règlement Arbitral :

enjeux et actions de la CNSD
Venez mesurer la réalité du RA et le travail de la CNSD au niveau national
Peut-être parler des comités (CCDeLi) qui se veulent asyndicaux . . . leurs actions ?
TOUS sont bienvenus, syndiqués ou non

RECOURS CNSD contre le RA :

VERITABLE ACTION POUR OBTENIR SON RETRAIT

C’est parti : la CNSD a déposé le 24 mai au Conseil d’État sa requête en annulation contre le règlement arbitral.
En démontrant les nombreuses illégalités dont serait entaché ce règlement arbitral, elle demande au Juge administratif de prononcer son annulation.
À l’appui de la démonstration, elle a déposé également une Question Prioritaire de Constitutionnalité (QPC), dénonçant la manipulation de la loi par l’ex Ministre de la Santé, au mépris des garanties constitutionnelles qui protègent le dialogue social.
Parallèlement, pour renouer ce dialogue social, la CNSD demande à la nouvelle Ministre de la Santé de suspendre l’arrêté d’approbation du règlement arbitral, afin que les partenaires conventionnels puissent se retrouver, à nouveau, autour de la table des négociations et œuvrer ensemble pour une meilleure prise en charge et un meilleur accès aux soins bucco-dentaires des français.
A moins de volonté d’accélération judiciaire, les résultats sont attendus dans plus de trois mois . . . il nous faudra donc continuer à nous battre contre ce RA tant qu’il restera en vigueur  !!!

Bien cordialement
Marc Aymé

Circulaire mail n°16 – ACTUALITÉ – F1


CONSULTATION
Les médias se sont fait l’écho du passage de 23 à 25 € de la consultation médicale au 1er mai 2017. Il s’agit d’une information de vulgarisation pour le grand public et qui parfois est transcrite de façon erronée, comme dans Le Parisien :« Le 1er mai 2017, le rendez-vous chez le généraliste passera de 23 à 25 €, et deux nouveaux tarifs font leur apparition. Seuls les patients sans mutuelle seront impactés. ».
En fait la lettre clé C «consultation» chez le médecin généraliste reste à 23 € après le 1er mai 2017. Mais une majoration médecin généraliste secteur 1 (MMG) d’une valeur de 2€ a été créée pour permettre une augmentation sans impacter les autres professions médicales qui appliquent le C. Une nouvelle lettre clé est ainsi créée : G = C+MMG = 23€+2€=25€.

L’avenant conventionnel des médecins prévoit aussi une trentaine de majorations diverses à la consultation de base selon l’âge des patients, la pathologie traitée, les conditions de prise en charge rapide et les spécialités médicales. L’astuce est dans les majorations, nous saurons nous en souvenir dans de futures négociations.
En attendant la consultation reste à 23 € pour les chirurgiens-dentistes.

Mais auparavant il nous faut abolir le règlement arbitral (RA)  !!
Pour mémoire à partir du 1er mai, c’est la suspension de l’EBD et du tiers payant obligatoire pour les femmes enceintes et les ALD qui ont ouvert les hostilités.

RECOURS CONTRE LE RA :
Nous avons jusqu’à fin mai pour le déposer (2 mois après promulgation) ; la CNSD peaufine la rédaction et les arguments de
la QPC incidente, car c’est extrêmement compliqué et nous n’avons pas droit à l’erreur : c’est d’elle dont dépend l’annulation pure et simple du RA.
Le Conseil d’Etat aura 3 mois pour décider s’il transmet la QPC au Conseil Constitutionnel, qui aura 2 mois pour se positionner.
On peut ainsi estimer que si notre demande de QPC est retenue, on aura une réponse en octobre / novembre 2017.
Par ailleurs le recours contre l’arrêté liera les jugements, attendus au plus tôt en été 2018 a priori.
Les 2 recours, contre l’arrêté et la QPC, vont partir dans les jours qui viennent.

CMUC et ACS
La parution au Journal officiel du 25/04/2017 de deux arrêtés relatifs à la CMUC ( AFSS1709691A) et l’ACS ( AFSS1709692A) vient parachever la campagne de destruction lancée par Marisol Touraine contre l’accès aux soins, en venant encore plus fragiliser les cabinets prenant en charge les patients démunis et précaires.
Le premier arrêté fixe au 01/10/2017 la mise en œuvre des nouveaux tarifs CMUC définis dans le règlement arbitral.
Le second impose à la même date des plafonds pour les bénéficiaires de l’ACS, au même niveau que les tarifs CMUC.
Certes, la revalorisation de forfaits CMUC bloqués depuis 11 ans répond à une demande récurrente de la CNSD et va dans le bon sens. Mais il est toujours demandé un effort aux chirurgiens-dentistes avec des actes au coût inférieur à la pratique habituelle.
L’introduction de nouveaux actes de prothèse transitoire dans le panier de soins à des tarifs inférieurs au coût de fabrication par le prothésiste est une aberration : ces actes ne pourront plus être réalisés ! Ainsi, le prix de la prothèse transitoire résine de 1 à 3 dents est fixé à 68,72 € alors qu’il avait été proposé à 300 € par l’Uncam lors de la négociation de l’avenant n°4.
L’extension de ces tarifs sociaux aux bénéficiaires de l’ACS, alors que la loi de modernisation du système de santé donnait la possibilité de fixer des plafonds supérieurs, démontre le mépris des pouvoirs publics envers nos entreprises de santé, et leur équilibre économique. Ce sont ainsi 7 à 8 millions de patients qui bénéficieront des tarifs imposés aux chirurgiens-dentistes, alors que la revalorisation conséquente des actes opposables qui aurait permis de motiver cette démarche n’a pas eu lieu. Et tout laisse penser que le nombre de bénéficiaires ira en s’accroissant  !
Les cabinets dentaires situés dans des zones économiquement fragiles, où aucun centre de santé ne vient s’installer, sont voués à disparaître… où est l’amélioration de l’accès aux soins annoncée par la ministre ?!

L’action contre le RA n’a donc pas fini de se poursuivre, à moins d’une surprise à la rentrée avec le nouveau gouvernement Macron.
Nous accompagnons le ccdeli54, comité de coordination des chirurgiens-dentistes libéraux, regroupement qui se veut asyndical et issu des étudiants.

Bien cordialement
Marc Aymé

Circulaire mail n°15 – ACTIONS !

Depuis le 31 mars 2017, il n’y a plus de «Convention nationale des chirurgiens-dentistes destinée à régir les rapports entre les chirurgiens-dentistes et les caisses d’assurance maladie».

Elle est remplacée par un «Règlement arbitral organisant les rapports entre les chirurgiens-dentistes libéraux et l’assurance maladie».
Le règlement arbitral étant une décision unilatérale de la Ministre de la santé, qui nie tout paritarisme, nous avons décidé de ne pas faire vivre ce texte, il n’y a donc plus de commission paritaire avec les caisses.
Nous leur avons, jeudi dernier, expliqué en les quittant les raisons de la non signature de l’avenant n°4, que les 800 millions de gain annoncés pour la profession n’était qu’une vaste campagne de désinformation. Le rééquilibrage est en notre défaveur, les mensonges, les oublis, les contre vérités, etc ont été repris par les médias pour stigmatiser et forcer les chirurgiens-dentistes à baisser les honoraires de leurs prothèses.
Les administrateurs et gestionnaires des caisses n’ont bien entendu pas du tout été informés de la vérité sur la négociation conventionnelle et de la méthode appliquée par l’arbitre . . .
Nous les avons également prévenus de l’annexe CNSD au règlement arbitral, qui dénonce ce dictat et décrit les actions à mettre en œuvre progressivement dans votre cabinet.

http://www.cnsd.fr/actualite/news/1791-reglement-arbitral-rejoignez-la-resistance

Vous trouverez ci dessous le lien sur le site internet départemental pour charger le pdf du règlement arbitral publié au JORF :
http://cnsd54.fr/wp-content/uploads/2017/04/PJ1-n%C2%B012-le-projet-de-RA-1.pdf

Vous pourrez y lire tous les tarifs imposés dans les annexes, ainsi que les tarifications CMU-C attendues par décret.
Je vous rappelle en effet que l’application CMU-C est suspendue à un décret – vous serez bien entendu informés pour pouvoir agir selon ce décret.
Concernant la CMU-C il y aura peut-être quelques modifications par rapport à l’annexe d’actions CNSD, car cela va dépendre du contenu  exact  du décret.
Rappel de l’action CNSD CMU-C prévue à parution du décret :
• Refus de réalisation des nouveaux actes de prothèse transitoire économiquement irréalistes : les tarifs plafonnés sont en dessous des tarifs de laboratoire,  il vaut mieux refuser de mal faire que de mal faire ou faire a perte  . . .
• Non réalisation des actes du panier de soins dont la prestation médicale (identifiée et calculée dans le devis conventionnel) apparait négative sur le devis conventionnel
Nous préciserons à la sotie du décret . . .

J’espère que vous avez pensé à
retourner au secrétariat général de la CNSD (mail ou courrier) l’annexe d’actions CNSD signée et tamponnée . . .
Ouvrez le pdf de la semaine dernière et allez en dernière page : vous trouverez le cadre à tamponner pour que votre syndicat national sache qu’il peut compter sur vous.

J’espère également que vous avez signalé ce RA comme événement indésirable.
Vous trouverez en PJ un “tuto mode d’emploi ”, pas à pas avec des suggestions de remplissages : faites le pour démontrer le sentiment qu’a la profession, et que nous allons devoir asséner sans relâche aux médias : le RA est inapplicable et dangereux  !!!
ATTENTION : à la fin, en ligne, vous pouvez télécharger le pdf de votre signalement ; FAITES-LE et mailez-le à sg@cnsd.fr
pour que votre syndicat sache qu’il peut compter sur vous.

Vous avez peut-être entendu parler de CCDeLi (coordination des chirurgiens-dentistes libéraux), pilotés par les étudiants (France entière) sur les réseaux sociaux.
Votre syndicat CNSD s’est proposé comme relais d’information si les étudiants nous le demandent : je vous enverrai donc peut-être des informations les concernant, pour le moment je n’ai reçu aucune demande de leur part.

Les lettres à adresser aux CPAM pour demander comment se déconventionner, une des idées d’action en vogue sur les réseaux sociaux, tiennent plus de la gesticulation que de l’action ayant une portée véritable, à mon sens. Une menace doit, pour être crédible, pouvoir être suivie d’effet ! Qui d’entre nous est capable d’aller au bout du déconventionnement et d’en assumer les conséquences pendant le temps que le gouvernement supprime le tarif d’autorité s’il estime que ses assurés sociaux sont lésés car l’offre de soins conventionnée n’est pas suffisante ? Pour être efficace il faudrait de réels LRAR prêts à poster par les syndicats si plus de 66% étaient reçus, par exemple. Et encore : le délai du gouvernement à réagir amènerait sûrement les cabinets concernés à ne pas travailler pendant plus d’un mois . . . A méditer avant d’envoyer une telle lettre qui, s’il y en a trop peu –  comme notre présence le 3 mars dernier à Paris – va au contraire ravir les caisses : toujours ça de moins à payer, “laissez partir de  moi ces petits dentistes”  !!!

Pour les EBD BRD M’T’DENTS vous pouvez d’ores et déjà commencer à ne plus les facturer (les envois papiers BRD, prévus dans notre action pour l’an prochain en un seul paquet pour fausser leurs statistiques sur 2 ans, ont aussi deux ans et trois mois comme validité à pouvoir être facturés, ne vous inquiétez pas) . . . et vous les faites bien entendu ces examens de prévention !
ATTENTION cependant à ne pas facturer plus d’un soin à cette même date, si vous voulez éviter un indu, qui lui aussi peut arriver deux ans après . . .
En revanche les soins qui suivront en séances ultérieures sont facturés normalement et indépendamment (ça aussi ça va fausser et les énerver . . . )
Cela paraît ridicule, mais un C à 23 € à la place serait susceptible de poursuite et d’indu, ne rien facturer serait un acte gratuit imbécile dans ce contexte de RA, refuser l’EBD serait aussi susceptible de poursuite si le patient se plaignait . . .
Nous voulons pouvoir agir syndicalement EN MASSE TOUS – sinon même organisées nationalement nos actions deviendraient ridicules à force de non suivi, les caisses et le gouvernement le verraient et s’en réjouiraient : ce ridicule nous tuerait.
Nous allons déjà “faire la banque” dans cette action, et démontrer, si nous le faisons tous (car il y en a peu tout de même des EBD  !! . . . ), que ce n’est pas une action pour “piquer encore plus de pognon ”.

La suite bientôt …………………………
Cette année va être mouvementée  !
RAPPELEZ VOUS bien : si le RA n’est pas supprimé purement et simplement par le recours pour excès de pouvoir (en cours de finalisation par nos avocats) auprès du conseil constitutionnel, un éventuel conseil d’état ultérieur n’en supprimera au mieux que certains éléments, et certainement pas les parties les plus nocives  . . .  Il nous faut donc dès maintenant montrer TOUS notre mobilisation, même si ça vous paraît timide ou ridicule, c’est bien notre mobilisation qui montrera à l’état, aux juges (oui oui, ils le regardent eux aussi), aux caisses, que le risque de voir les citoyens en panne de soins dentaires est bien réel  !

Bien cordialement
Marc Aymé


PROCHAIN AFTER CAB’ :  LUNDI 15 MAI
Pour échanger de manière conviviale chaque 1er lundi du mois, sauf vacances scolaires, une table est prévue à 2OH30 au Clos Jeannon 2 Rue Saint-Fiacre à Villers-lès-Nancy
Ce repas est ouvert à tous, syndiqués ou non
Le tarif négocié boissons comprises est de 35 €
Merci d’envoyer
à la Maison Dentaire votre chèque libellé à l’ordre du Clos Jeannon
SMS possible au plus tard le lundi matin du repas à Philippe BICHET au 06 78 05 02 26

Première étape du plan anti RA; Signalez l’arbitrage Touraine comme évènement sanitaire indésirable ! SE DÉFOULER !!! et partager…

Signalez l’arbitrage Touraine comme événement sanitaire indésirable dans la catégorie Événement Indésirable Grave aux Soins. EIGS_2NDE_PARTIE. Dans le volet 1, on peut apparemment mettre n’importe quel chiffre et après on peut se défouler dans les cases où on peut écrire. !

www.signalement-sante.gouv.fr