SEGUR DE LA SANTE

Ce lundi 25 mai, les Chirurgiens-Dentistes de France (les CDF), ont participé au « Ségur de la Santé », ouvert par le Premier ministre, Édouard Philippe et le ministre des Solidarités et de la Santé, Olivier Véran.

Plus rien ne sera comme avant ! La crise du Covid-19 a été le révélateur d’une insuffisance et d’une impréparation qui imposent une énième réforme au gouvernement, lequel affiche, au travers du « Ségur de la Santé », l’ambition de « refonder » à nouveau le système de soins français. 

Après, notamment, la loi portant réforme de l’hôpital et relative aux patients, à la santé et aux territoires (HPST) en 2009, supposée refondre l’hôpital, la loi de modernisation du système de santé en 2016, puis, plus récemment, le plan « Ma santé 2022 », le gouvernement se donne sept semaines pour rebattre les cartes et corriger tout ce que la technocratie et la bureaucratie n’ont cessé de faire depuis des décennies : monter des plans, créer des structures, empiler des strates décisionnaires pour aboutir à un constat d’échec, en confisquant progressivement le pouvoir aux soignants, que cette crise a remis au-devant de la scène. 

Le « Ségur de la Santé » est censé leur reconnaître et leur rendre la place qui leur revient. Mais, derrière les enjeux majeurs propres aux structures hospitalières, c’est l’ensemble du maillage territorial qu’il convient d’intégrer dans la réflexion et, en particulier, la place de la médecine de ville. 

C’est pourquoi, face aux grandes annonces d’une réforme en profondeur, les CDF prêteront une attention particulière aux mesures concrètes qui permettront de soutenir l’exercice libéral, dont la place est fondamentale dans l’organisation de notre système de santé. 

En effet, prenons les exemples de certains pays voisins, tels que l’Allemagne, qui n’hésitent pas à faire confiance aux structures médicales de proximité, garantes d’un système plus souple, plus adaptatif, proche des populations et souhaité par les patients. 

Les CDF participeront à toutes les séances de concertation :

·       pour la construction d’un projet de santé plus moderne et plus préventif ;

·       pour défendre l’exercice libéral de proximité et la spécificité de leur exercice ;

·       pour faire entendre leur voix, afin que les manquements constatés lors de cette crise ne se reproduisent plus.