Les chirurgiens-dentistes en chiffres…

Démographie, revenus, consommation des soins dentaires, retrouvez tous les chiffres clés de la profession de chirurgien-dentiste en France…

Sources : DREES, CNSD, AG2R-La Mondiale, ONCD, CARCDSF

Mise à jour : 11 octobre 2017

DEMOGRAPHIE

 

Au 1er janvier 2017,

Cabinet individuel 16 307 39 %
Cabinet de groupe 12 371 29,6 %
Exercice en société 7 771 18,6 %
Centre de santé 3 595 8,6 %
Établissement
public de santé
909 2,18 %
Sécurité sociale 250 0,6 %
Autres 170 0,4 %
Établissement de soins
et prévention
72 0,17 %
Établissement privé 44 0,1 %

87,8 % des 42 589 chirurgiens-dentistes Français (Métropole + DOM), exercent en libéral.

43,8 % sont des femmes.

7,6 % ont moins de 30 ans dont 59,7 % de femmes.

49,9 % ont plus de 50 ans.

6,5 % ont plus de 65 ans.

50 % exercent dans des agglomérations de plus de 200 000 habitants.

18,8 % exercent en zone rurale ou dans des communes de moins de 10 000 habitants.

Source : Direction de la Recherche, des Etudes, de l’Evaluation et des Statistiques (DREES)

 

99 % des patients sont à moins de 10 km d’un cabinet dentaire. Source : CNSD/CartoSanté

 

20 278 chirurgiens-dentistes emploient du personnel représentant 45 106 salariés. Source : AG2R-La Mondiale (2013)

 

Le numerus clausus est fixé à 1 199 en 2017. Sur 1 695 nouvelles inscriptions au tableau de l’Ordre en 2016, il y a 631 diplômés étrangers (dont 284 Roumains soit 5 fois plus qu’en 2010) et environ 1 060 praticiens passés par le numerus clausus français. Le nombre de diplômés étrangers s’installant en France est en croissance exponentielle : leur moyenne d’âge se situe dans la tranche 30-42 ans.

En résumé:

Inscription au tableau de l’Ordre 2016 : 6 diplômés étrangers pour 10 diplômés français.

REVENUS

Les chiffres de la CARCDSF indiquent que les revenus moyens déclarés par les chirurgiens-dentistes libéraux s’élevaient à 93 795 € en 2016. Mais 17 % des chirurgiens-dentistes ont un revenu inférieur à 39 228 € et 10 % ont un revenu supérieur à 196 140 €.

Ces écarts croissent régulièrement.

Les praticiens de moins de 35 ans ont un revenu de 38% infèrieur à la moyenne.

Source : Caisse Autonome de Retraite des Chirurgiens-Dentistes et Sages-Femmes (CARCDSF)

CONSOMMATION DES SOINS DENTAIRES

Le montant de la consommation de soins dentaires s’élève à 11,1 milliards d’euros en 2016, soit une hausse de 2,9 % en valeur par rapport à 2015, et de 2,2 % en volume. La croissance de ce poste a ralenti de 2007 à 2015, après la forte hausse de 2006 liée aux revalorisations actées dans la Convention dentaire, puis a repris en 2016 grâce au passage à la CCAM. La part remboursée par l’Assurance maladie a progressé de 2,7 % en 2016, au lieu de 3 % en 2015, 1,3 % en 2014 et 0,8 % en 2013 : cette évolution est depuis plusieurs années très inférieure à l’ONDAM. Sur l’année 2016, l’évolution des dépenses dentaires n’est que de 2,3 %.

 

La consommation de soins dentaires représente 5,6 % de la Consommation de soins et biens médicaux, mais seulement 2,40 % des dépenses de l’Assurance maladie obligatoire.

 

Les tarifs des soins conservateurs (caries, dévitalisations,…) et chirurgicaux (extractions,…) sont fixés par la Convention sans possibilité de «dépassement». Pour les prothèses dentaires et les actes d’orthodontie, l’Assurance maladie ne donne que des bases de remboursement : ce sont les actes à honoraires libres. Les prothèses ont représenté 53 % des honoraires totaux en 2013 et 13,8 % de l’activité.

 

16 % de l’activité est représentée par des actes non remboursables, bien que reconnus médicaux (CCAM).

 

A conserver :Téléchargez la plaquette sur les données chiffrées de la profession

Pessoa/Clesi : le CED rappelle les règles

Lors du dernier trimestre 2017, le Conseil de l’Ordre a autorisé l’inscription de Français dont le diplôme est portugais mais qui ont en réalité effectué les deux premières années de leur formation dans l’établissement privé Clesi en France, et seulement les trois années suivantes dans les universités privées portugaises Pessoa de Porto ou Egas Moniz à Lisbonne.

Or, le Clesi a été jugé illégal par la cour d’appel d’Aix-en-Provence (arrêts du 27 septembre 2016) et condamné sous astreinte « à cesser de dispenser des cours s’inscrivant dans le cadre d’une formation en odontologie », tant dans son établissement situé près de Toulon que dans tout autre établissement ouvert en France.

Sans revenir sur le droit fondé de la reconnaissance automatique de nos diplômes dans l’Union européenne inscrit dans la directive européenne 2005/36/CE , il est important de mettre en avant que cette même directive exige que les cinq années de formation soient « effectuées dans une université, dans un établissement d’enseignement supérieur d’un niveau reconnu comme équivalent ou sous la surveillance d’une université », ce qui n’est pas le cas du Clesi.

Les représentants français CNSD avaient exposé ce problème à l’ensemble de leurs homologues lors de la dernière assemblée générale du Conseil européen des dentistes (CED). Le conseil d’administration du CED considérant l’importance des faits, s’est engagé dans une démarche commune avec l’Association dentaire des universités européennes (ADEE). Malgré des échanges tendus et de longues discussions entre le conseil d’administration du CED et certains pays européens qui se sentaient mis en accusation, un accord a pu être trouvé demandant expressément le respect de la directive. Cette action vient en appui de celle entamée depuis le début par la CNSD auprès des eurodéputés et de nos ministres de tutelle.

Doniphan Hammer
Membre du conseil d’administration du CED

Lire le communiqué CED

Négociation

L’Uncam, l’Unocam et les syndicats représentatifs se sont retrouvés pour une nouvelle séance plénière de négociations le 16 mars.

Source : Négociation

Reste à charge zéro : Brigitte Bourguignon favorable aux réseaux de soins | Viva le blog

Brigitte Bourguignon*, présidente de la Commission des Affaires sociales de l’Assemblée nationale

Alors que la concertation sur le reste à charge zéro doit se clore en mai, la présidente de la Commission des Affaires sociales de l’Assemblée nationale, Brigitte Bourguignon, donne les contours de ce qui serait pour elle une réforme réussie : il s’agit de parvenir à « un panier de prestations nécessaires et de qualités aux tarifs maîtrisés » car, pour l’heure, « le renoncement aux soins brise la promesse de l’égal accès à la santé de notre modèle de protection sociale ». Comme la Mutualité Française, la députée pense que le financement doit en partie relever d’une augmentation des remboursements de l’assurance maladie et d’un développement des réseaux de soins. Quant aux complémentaires, elles ont, selon elle, une carte à jouer sur le volet prévention.

– Quelles sont les conditions, selon vous, pour que la réforme du reste à charge zéro soit un succès ?

La réforme du reste à charge zéro part d’un constat : trop de Français renoncent encore aujourd’hui à des soins essentiels en raison des frais qui restent à leur charge. Ce phénomène est flagrant dans trois secteurs – l’optique, l’audioprothèse et le dentaire – dans lesquels les prix sont fixés librement et déconnectés des tarifs de remboursement. Très concrètement, le reste à charge moyen oscille entre 95 euros pour une paire de lunettes et 135 euros pour une prothèse dentaire. Pour une aide auditive, il culmine à 780 euros !

L’objectif de cette réforme est de lutter contre le renoncement aux soins pour des raisons financières. Car ce renoncement brise l’une des promesses de notre modèle de protection sociale, celle de l’égal accès à la santé, mais il engendre aussi un coût à long terme beaucoup plus important pour l’ensemble de la société.

Avec le reste à charge zéro, il s’agit de donner la possibilité à tous les Français d’accéder à une offre de soins avec un reste à charge nul. Cette préoccupation est au cœur de la concertation avec les acteurs des trois secteurs concernés qui doit déboucher sur la définition d’une offre « standard », c’est-à-dire un panier de prestations nécessaires et de qualité dont les tarifs seront maîtrisés. Il s’agit de passer d’une logique de reste à charge subi à une logique de reste à charge choisi. Les assurés se verront proposer une offre sans reste à charge mais ils pourront continuer à faire le choix d’autres prestations que celles incluses dans le panier de prestations.

– Certains défendent l’idée d’un reste à charge zéro comportemental. Qu’en pensez-vous ?

Le reste à charge zéro comportemental pose la question de savoir si l’on doit lier le niveau de remboursement des soins au comportement des personnes. Cette idée s’inscrit à mon sens dans le cadre de la stratégie nationale de santé qui a pour ambition de promouvoir la prévention dans tous les milieux et tout au long de la vie et de permettre à chacun d’être acteur de sa santé. Je pense que le développement du reste à charge zéro comportemental ou maîtrisé requiert la mise en œuvre d’un accompagnement des populations les plus fragiles leur garantissant un véritable accès à cette prévention. Ce qui nécessite au préalable de lutter contre les déserts médicaux, de promouvoir un égal accès aux soins sur l’ensemble du territoire mais aussi d’améliorer l’accès à l’information.

Enfin, la mise en place d’un éventuel reste à charge zéro comportemental ne doit pas remettre en cause le principe de solidarité qui fonde notre système de santé.  

– Que pensez-vous des premières pistes de réflexion de la Mutualité Française sur le sujet, notamment de financer en partie cette réforme par une augmentation des remboursements de l’assurance maladie et un développement des réseaux de soins ?

Le développement des réseaux de soins est une solution qui permet de réduire le reste à charge pour les assurés mais il convient de veiller au risque de contrôle de l’offre par les assureurs complémentaires. La contractualisation entre les assureurs complémentaires et les professionnels de santé constitue assurément l’une des pistes à approfondir.

Plus globalement, sur le reste à charge zéro dans les trois secteurs – optique, audioprothèse et dentaire –, il doit être le fruit d’un effort conjoint des professionnels de santé sur les prix, de l’Assurance maladie et de l’Etat pour une meilleure prise en charge et des complémentaires notamment sur le volet prévention.

Enfin, si notre objectif est bien de lutter contre le renoncement aux soins pour des raisons financières, la réforme du reste à charge zéro doit nécessairement s’accompagner du déploiement du tiers payant généralisé. Le tiers payant généralisé est techniquement réalisable à brève échéance pour la part obligatoire prise en charge par la Sécurité sociale. Cela constituerait un premier pas non négligeable. En effet, pour des familles défavorisées, ce n’est pas la même chose d’avancer 25 euros plutôt que juste les 7,50 euros de la part complémentaire.

 

* À l’Assemblée nationale, Brigitte Bourguignon dirige « un pôle social », au sein de la majorité LREM, pour faire entendre une sensibilité de gauche au sein du groupe majoritaire.

 

 

Source : Reste à charge zéro : Brigitte Bourguignon favorable aux réseaux de soins | Viva le blog

Prison avec sursis pour avoir incité à se passer de la Sécu

Par Le Figaro.fr avec AFP Mis à jour le 22/02/2018 à 21:01 Publié le 22/02/2018 à 20:55

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Quatre hommes et deux associations ont été condamnés aujourd’hui par le tribunal correctionnel de Paris à des peines de prison avec sursis et des amendes pour avoir incité à se soustraire à l’obligation légale de s’affilier à la Sécurité sociale. Parmi les prévenus condamnés figure l’ancien chirurgien-dentiste Claude Reichman, dont le Mouvement pour la liberté de la protection sociale milite depuis plus de 25 ans en ce sens.

Considéré par le tribunal comme le “fer de lance du mouvement” anti-Sécu, il a été condamné à 10 mois de prison avec sursis, et son association à 60 000 euros d’amende pour moitié avec sursis, pour avoir notamment aidé à la désaffiliation des particuliers. Il avait tenu au cours de conférences publiques des propos jugés “fallacieux” par les magistrats “par les gains financiers qu’ils font miroiter, par l’assurance d’une prétendue impunité”, selon une copie du jugement consultée par l’AFP. Les juges ont étrillé son “sentiment de toute puissance” et “sa volonté affirmée de poursuivre ces incitations à la désaffiliation”.

» LIRE AUSSI : Le Parlement adopte le projet de budget 2018 de la sécurité sociale

Un quinquagénaire a été condamné à cinq mois avec sursis pour avoir “fourni tous les moyens” de se désaffilier sur son blog, “Je quitte la Sécu”, et dans un livre. Une autre association, Liberté sociale, a été condamnée à 10 000 euros d’amende dont 8 000 avec sursis, et deux de ses dirigeants à quatre et un mois d’emprisonnement avec sursis. Tous ont été condamnés pour “incitation au refus des assujettis de se conformer aux prescriptions de la législation de sécurité sociale”, un délit prévu par le code de la sécurité sociale. Alors que les prévenus soutenaient que des directives européennes ont supprimé le monopole de la Sécurité sociale, les magistrats ont rappelé que “contrairement aux interprétations et convictions des prévenus”, ce monopole “demeure en France”.

Le tribunal a précisé qu’ils n’étaient pas poursuivis pour “une opinion” mais pour “des actes positifs tendant à persuader le plus grand nombre” d'”enfreindre” la législation en vigueur. L’incitation à quitter la Sécurité sociale constitue “une atteinte majeure au socle de la solidarité”, et a “entraîné des demandes de désaffiliation”, a ajouté le tribunal, “1.822 au 6 octobre 2015 selon les informations fournies par les caisses régionales du RSI, et corrélativement un engorgement des tribunaux des Affaires sanitaires et sociales”. “La désinformation délibérément portée par les prévenus a conduit un grand nombre de cotisants à entamer des démarches dangereuses” pour eux-mêmes comme pour les finances des organismes de recouvrement, notent encore les juges.

Les prévenus devront verser plusieurs milliers d’euros de dommages et intérêts à la Caisse nationale déléguée pour la sécurité sociale des travailleurs indépendants et à l’Agence centrale des organismes de sécurité sociale, parties civiles, en réparation de leur “préjudice économique”. Dans un communiqué diffusé en janvier, Reichman estimait pour sa part avoir été “torturé au tribunal de Paris dans un procès truqué”.

Tarifs des dentistes: la Sécu avance ses propositions

Tarifs des dentistes: la Sécu avance ses propositions

Des soins mieux rémunérés en échange d’une baisse des prix des prothèses: l’Assurance maladie a dévoilé vendredi ses propositions pour “rééquilibrer” les tarifs des dentistes, dont les syndicats sont encore loin d’être satisfaits.

Cinq mois après la reprise des négociations, ils ont enfin des chiffres à se mettre sous la dent. “Maintenant, la discussion peut commencer”, a déclaré à l’AFP Catherine Mojaïsky, présidente de la CNSD. Pour “amener à un rééquilibrage de l’activité des chirurgiens-dentistes”, l’Assurance maladie met sur la table 692 millions d’euros de “revalorisations tarifaires” pour les soins “conservateurs” comme la pose de couronne ou l’extraction de dent, selon un document dont l’AFP a obtenu copie.S’y ajoutent 90 millions d’euros pour des actions de prévention destinées aux enfants et aux patients diabétiques.

Ces mesures sont censées compenser “l’instauration de plafonds” pour les “actes prothétiques fréquents”, qui entraîneront un manque à gagner de 562 millions d’euros pour les dentistes. En fonction du matériau utilisé et de la place de la dent (visible ou non), près de la moitié des prothèses seraient intégralement remboursées, dans le cadre du “reste à charge zéro” promis par Emmanuel Macron. Une autre partie (environ quatre sur dix) bénéficierait d’un “reste à charge modéré”, seule une minorité restant à “tarifs libres”. “Je ne crois pas qu’on soit gagnant”, a réagi Patrick Solera, président de la FSDL, qui conteste les calculs de l’Assurance maladie et considère que les plafonds proposés sur les prothèses “vont tirer la qualité vers le bas”. “Si la copie n’est pas améliorée, il y peu de chances que l’on signe”, a-t-il ajouté.

Moins incisif, son homologue de l’Union dentaire, Philippe Denoyelle, juge qu'”il n’y a pas encore ce qu’il faut” mais relève “des choses qui vont dans le bon sens en matière de prévention”. “On est au début du dur de la négociation”, a-t-il souligné, se disant “relativement confiant pour la suite”. Malgré une “impression d’être perdant” et la “complexité” des mesures sur les prothèses, Mme Mojaïsky assure qu’elle “prendra le temps nécessaire pour aboutir à un compromis acceptable”.

Source : Tarifs des dentistes: la Sécu avance ses propositions